Le système familial intérieur.

En chacun de nous vit plusieurs personnages qui façonnent nos traits de caractères. Ils sont d'âges, de tempéraments, de talents et de désirs différents. Ils existent depuis notre naissance, en germe ou pleinement réalisés. Derrière ces personnages se cachent notre le transgénérationnel,  le transpersonnel. Nous sommes reliés par l'ADN commun qui porte tout notre système familial. Nous sommes à l'origine de nos parents, même si aujourd'hui nous n'en avons pas forcement conscience. Nous les avons choisis pour grandir vers la conscience de ce que nous sommes. Ces informations énergétiques sont la source de nos pensées, de nos émotions, de nos sensations corporelles. Elles sont le moteur de nos comportements et mécanismes de défense.

Pourquoi je vis, pourquoi je meurs, pourquoi, je ris, pourquoi je pleure...ma famille intérieure est un microcosme, lequel est intriqué avec mon environnement, lui-même en relation avec le monde... , par analogie, je peux comprendre mon monde intérieur par ma manière de vivre mes relations extérieures.

 

Notre Âme ou la psyché est la somme de nos expériences humaines, seule notre ignorance se réincarne, et l'ignorance est notre Monde tel que nous le vivons. Chacun devra réaliser sa vraie nature à un moment ou à un autre. J'aime bien l'image des poupées russes qui toutefois est encore loin de de la vérité. Le Soi est l'instance centrale de notre psyché où siège la Conscience. Même après le plus grand des traumatismes le Soi reste intact, seulement d'autres aspects intérieurs peuvent nous déconnecté de celui-ci.

 

Le Docteur Richard Schwartz, fondateur de la méthode IFS, Family Therapy System, par sa longue observation les a nommés, les exilés, les managers, et les pompiers.

Les exilés


Les exilés sont les parties de nous les plus fragiles, celles que nous refoulons par peur d'être submergé par des émotions fortes. Comme tous les groupes opprimés, elles adoptent des comportements désespérés les plus extrêmes. Elles sont responsables de nos cauchemars et de nos angoisses. Ces parts sont figées dans le passé au moment du traumatisme, enfermées dans une forteresse. Elles sont exclues de notre champ de conscience par nos parts managers. Nos exilés sont prêts à payer le prix fort pour obtenir la plus petite marque d'affection.


Les managers

Nos managers sont de fins stratèges, ils empêchent nos parts blessées de s'exprimer en prenant le rôle du juge, du guerrier, de la victime, du pessimiste passif...ils ont mis en place deux stratégies primordiales, soit ils nous poussent à garder le contrôle, soit ils nous font jouer la carte de la séduction. Ils répriment le plus possible leurs émotions. Ils sabotent les projets qui nous tiennent à cœur pour nous éviter de souffrir par exemple. Ils ont chacun leur propre stratégie nous plongeant dans une lutte sans fin. A chaque fois cela part d'un élan de protection, mais les exilés souffrent de plus en plus d'être rejetés, abandonnés par les managers. Cette souffrance est parfois tellement grande que d'autres aspects interviennent, ce sont les pompiers.



Les pompiers

En résumé


Leur objectif est a priori le même que les managers, maintenir les exilés hors de la conscience. Ils sont souvent rationnels, organisés, capable d'anticiper et de neutraliser les situations les plus dangereuses. Ils nous poussent à prendre de gros risques.

 

Leurs stratégies sont temporaires pour pallier à des situations d'urgences. Ils sont souvent en contradictions avec nos managers créant en nous des comportements auto-destructeurs. C'est eux qui poussent au suicide.


Les victimes d'addictions sont dominées par leurs pompiers, les personnes dépressives par leurs managers et ceux qui ont peur par leurs exilées.


En accueillant les couches de peines associées à ces personnages, nous entrons dans un tout autre processus que le développement du personnage. Nous allons dans un dépouillement vers le déploiement de l’Être. Il est vrai que ce chemin n’est pas de tout repos...mais il nous amène à une lecture plus profonde de ce que nous sommes.

Que reste-t-il quand tout s’effondre ?