Comment en suivant l'actualité des médias et celles des lanceurs d'alertes pouvons nous affirmer que c'est la vérité ! Comment dans cette opposition pouvons nous trouver la paix ! Ici il y a autant de vérités que ceux qui les présentes !
Je m'interroge sur l'issue de cette lutte ? Il y a 2 camps qui veulent avoir raison, et si la raison n'était pas d'avoir raison, mais le fil qui nous ramène à des moments précis de notre histoire personnelle, transgénérationnelle et collective… et si tout ça était spécialement pour que chacun s'interroge sur qui il veut être au fond et sur ce qui fait résistance en lui.
Peut être que ça pourrait ouvrir une porte pour communiquer autrement, une manière de s'individualiser sans exclure personne. Peut être qu'il n'y a pas besoin d'être tous d'accord sur l'histoire, mais seulement sur le fond où nous aspirons tous à la paix, à être juste soi. C'est difficile pour tous, ne croyez vous pas ?
Comment pouvons-nous espérer une paix générale si nous ne pouvons pas individuellement la goûter ?
Je me suis insurgée contre ces non-sens, sur ce qui m'apparaissait comme étant des mensonges, j'ai passé tellement d'heures à tenter de comprendre. Et j'en suis arrivée à la conclusion qu'un sens plus profond m'échappait. Et quand j'ai posé mon attention sur " le sens qui m'échappait" , cette phrase à jailli: la vérité est visible seulement par le mensonge, je sais qu'il y a la nuit parce que le jour existe, impossible de dissocier ces extrêmes ils se reconnaissent l'un avec l'autre.
J'ai simplement pu faire le constat que ça ne pouvait se résoudre. Alors à quoi bon donner de l'énergie dans un combat perdu d'avance ?
D'où vient ce besoin d'avoir raison ? N'avons-nous pas tous voulu un jour être vu et validé dans l'unique que nous sommes ? Poser juste l'attention sur cet être qui réclame peut être de la justice, de la reconnaissance, de l'écoute, de l'amour. Est-ce ce que vous arrivez à sentir le fil qui relie ces êtres en vous, autour de vous ?
Plus personnellement ce lien m'a conduit vers des ancêtres et le début de l'adolescence. Comment accueillir le changement alors que pour mes ancêtres il était porteur de tellement de souffrance, d'exil, de guerres, de longues périodes de captivité, que pour l'ado que j'étais il y a plus l'envie de mourir que celle de vivre dans un "monde de merde". Pour être aller à leur rencontre, après avoir accueilli leurs vécus, j'ai pu voir mon grand-père paternel sous un angle différent, cet homme qui enfant me faisait peur trouve place dans mon cœur, son histoire m'a touchée. Ça ne s'explique pas ça se vit ! La guerre a elle aussi plusieurs points de vue.
Peut être qu'en regardant plus profondément, on finira par trouver des points communs qui rendront plus humain les arguments d'autrui. Notre besoin d'appartenance n'est pas obligé d'aboutir à une normalisation des gens, être uni ne veut pas dire tous pareils. Je considère cette crise comme l'opportunité de voir tout ce qui est en rupture en moi et au final m'éloigne de vous et de mes aspirations.
Au travers de toutes ces rencontres intérieures, dès que je pose mon attention sur les êtres plutôt que sur l'histoire surtout si elle est horrible, je me sens touchée et je ne suis plus affectée, ni emportée. Je suis là dans la présence respectant l'autre dans son intégrité. Il est impossible de se mettre à la place de quelqu'un, mais il est possible d'être attentif à lui. Comme le dit Thierry Tournebise: " être présent" veut dire aussi "être un cadeau". Soyons attentifs à tous ceux qui lèvent la main en nous, qu'importe son expression derrière la présence il y a un cadeau !
A tout bientôt
Mireille
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