Chers amis,

Aujourd’hui j’ai remis mes chaussures d’humaine et ça fait me fait mal aux pieds. Ces derniers mois j’ai vécu de nombreux chamboulements. La vie dans sa bienveillance montre toujours le chemin. Faut-il encore que j’accueille être l’auteur du décor, du casting et du scénario. J’aspirais tellement à être belle intérieurement car l’autre beauté est superficielle n’est-ce pas ! Je me voyais spirituelle, Lumière…je me disais être libre. Et la vie en réponse me montrait combien je me trouvais grosse, combien je galérais pour gagner de l’argent. Combien je peux envier une belle femme… que je ne suis pas si gentille. Je m’étais créée une prison sans dorure. Les belles phrases de ma spiritualité rêvée ne font pas le poids  face à ma réalité. Je me plaçais inconsciemment au-dessus des autres simplement croyant faire le bien. Je voulais l’unité et résultat j’ai nourri la dualité.

Pourtant la vie a répondu à chacune de mes demandes depuis ce que je vibre et non pas depuis ce à quoi j’aspire devenir. Je vis une expérience 3D dans laquelle tout est double et je n’ai qu’un vague souvenir de l’absolu. Cet absolu ne peut faire partir de cette expérience relative sinon elle prend fin.

Je suis enfin humaine avec mes bons et mes mauvais côtés, ma tristesse et ma joie, avec mes fesses généreuses…Quelle détente de ne plus me fliquer sur ce que je dois manger, penser, faire ou ne pas faire. Je suis Mireille et cela me suffit. Quoique je fasse chacun me verra à travers ce qu’il veut voir de lui en moi. 

"Il y a toujours un cadeau derrière la souffrance". L’intention cachée envoyée à l’Univers était : "je dois souffrir pour recevoir les cadeaux de la vie ". La vie a répondu à ma demande.

Sous la spiritualité se cachait le rejet de la matérialité, de l’argent. Les riches abusent de leur pouvoir, ils manipulent les masses… alors la vie a encore répondu à ma demande.  J’ai ramé pour gagner de l’argent. J’ai été honnête avec pôle emploi et je me suis fait virer pour suspicion de fraude. Je leur donnais le pouvoir et ils l’ont pris. Ils ont manipulé ce que j’ai dit à leur avantage comme je l'ai souvent fait. J’étais  persuadé qu’ils me prenaient pour une conne et ils l’ont fait.

Sous mes projets de bien-être, de thérapies…je cherchais à me définir disant à la vie ce que je suis maintenant n’est pas bien…et j’en ai fait l’expérience.

Je n’ai jamais autant appris de moi que depuis que je ne cherche plus à être quelqu’un d’autre. Quelle évidence !

Je voulais comprendre les lois de l’Univers, la vie a répondu à mon appel. Tout est double… le principe de polarité partage que les extrêmes se touchent et j’en ai fait l’expérience. Mon sentiment d’infériorité s’opposait un sentiment de supériorité. Si je considère que ce que je fais est juste cela sous-entend que celui qui n’agit pas comme moi à tout faux. Sincèrement je n’avais pas réalisé intérieurement que je passais mon temps à juger insidieusement sous couvert d’être spirituelle. 

Certains parleront des nuits noires de l’âme et bien moi je l’ai vécu comme les nuits noires de l’humain non reconnu enfin vu. J’étais torturée et calme… Jean qui rit et Jean qui pleure…simultanément durant 1 semaine. J’ai vraiment cru être folle et sûrement que je le suis aux yeux de certains. Je ne veux plus avoir raison parce qu’il n’y a rien à défendre, rien à perdre et tout l’opposé en même temps. Il n’y a pas d’exception.  Tout ce qui est dans mon entourage est ma vision du monde. Et celui qui est devant moi n’est que le reflet de ce que je n’arrive pas à me dire par la conscience. Intellectuellement je le savais mais quand mon corps l'a reçu j'ai goûté à une autre profondeur.

J’étais tellement persuadée d'être libérée de l’emprise judéo-chrétienne qu’il m’était impossible de voir combien elle me conditionnait encore. Mireille n’était jamais assez bien aux yeux du christ, de dieu le père… de la mère divine. J’ai tué Jésus, la sainte vierge le dieu punisseur en moi et je ne me suis jamais sentie aussi bien. Toutes ces représentations m’empêchaient d’être simplement moi (intelligente et bête, souriante et pleurnicheuse, victime et bourreau…)

Je suis vivante avec des désirs, des perversions, des aspirations c’est ce qui me rend humaine. Je ne tends plus l’autre joue parce que la gifle est douloureuse. J’acceptais l’état de victime parce que je croyais que cela me plaçait dans le camp des gentils.  

Miroir mon beau miroir montre moi qui je suis…La vie que je vois à travers mes perceptions et ce que je suis …en cet instant…le but de la vie et de la vivre n’ont pas de la comprendre. Le mystère fait partie de l’expérience sinon pas d’expérience.

Le déni de soi est la maladie qui fait de ma vie un enferment…heureusement que vous êtes tous là pour me rappeler combien je suis ignorante de moi-même. La vie est un théâtre dans lequel je peux tout expérimenter. Il en est de même pour toi et chaque être humain. La vie est le théâtre de notre ignorance. 

Ce que je suis ne peut être un diplôme, une classe sociale, une étiquette, un métier, une bonne conduite, une religion, un courant spirituel, …je crée à chaque instant ce que je vibre. Il n’y a rien à comprendre de plus. Tout nous est dit dans notre manière de percevoir la vie. Je n’ai pas à tenir une ligne pour gagner des bons points pour la vie suivante ou réparer la vie précédente car toutes les vies se vivent en simultanée.

Parfois ça prend du temps à aimer ce qui est là sous nos yeux. Vouloir changer ce qui est ne le fait pas disparaître.  A travers mon expérience cela le renforce. Le mental met en forme notre vibration, il n’a pas de responsabilité dans ce que nous vivons. Il est fidèle alors lâchons lui la grappe…et accueillons plutôt ce qui nous dit de nous. Pour être honnête il n’y a pas de raccourcis et ça fait mal…de faire tomber ce que nous avons nourris depuis tant d’années.

 Je ne sentais pas légitime en tant que clairvoyante parce que je n’avais pas de preuves pour justifier mes ressentis. En partant du principe que l’autre n’est pas extérieur à moi je peux l’aimer sans crainte. Et lui dire tout ce que je ressens parce que c’est à moi que je dis. Et si l’autre me juge c’est moi qui me juge. Dès que j’accueille mon positionnement intérieur, le miroir change. Si je m’autorise à être vrai l’autre peut l’être aussi. Si je ne cherche plus à avoir raison chacun peut exprimer ce qu’il vit sans accuser l’extérieur.

Ce que je perçois m’est propre et reste ma vision, en osant la partager sans convaincre alors de cet échange naît une vision agrandie pour l’un et pour l’autre. Être clairvoyant c’est se rendre contre que ce que je vois en l’autre est mien sinon cette personne ne serait pas devant moi. 

Au plus J’ose exprimer mes ressentis et plus j’ai accès à ce qui sous-tend ces énergies en moi et en l’autre. La difficulté vient que ce qui est perçu est de l’ordre de l’inconscient. La réalité est parfois si douloureuse qu’elle est rejetée. Vérités et mensonges sont les deux faces d’une même pièce.  

Dans une rencontre miroir, il n’y a pas de but précis.  L’intention est de se rencontrer à travers l’autre.  Nous jouons à percevoir les formes que nous donnons à une situation à un personnage.

Au lieu de nous déguiser nous tombons les masques, nous apprenons à aimer le rôle que nous jouons à la manière d'une constellation systémique. Nous nous laissons traverser par les émotions qui s’invitent dans une scène.

Nous allons découvrir ensemble le décor, les comédiens, le metteur en scène, le réalisateur et voir quelles énergies sous-tendent chaque rôle. J'ai choisi la version théâtre pour amener de la légèreté. Le dialogue intérieur est souvent fleuri. Nous rions et pleurons de nos stratégies.

Quand les masques tombent je reçois enfin de l’attention, de l’amour et le soutien à ce que je suis réellement. Et là je me sens remplie de moi-m’aime. Je remercie tous ceux qui ont eu l’audace de vivre ce moment avec moi. Pour la première fois j’ose enfin vibrer Mireille.

A tout bientôt.