Les extrêmes se touchent -hypersensibilité

De plus en plus d’êtres souffrent d’hypersensibilité. J’aimerais vous partager un morceau de mon expérience à propos de l’intangible, de ces mondes invisibles, de ces pensées qui me giflent aussi fort qu’une main si je les fais miennes.

 

J’ai longtemps cheminé, ignorante de mes perceptions extrasensorielles. Enfant, j’ai vécu l’enfer. Adolescente je me suis cachée. Adulte j’ai appris à faire face non pas sans peine, puisqu’il a fallu que tout s’effondre en moi et autour de moi pour réaliser que "je" était un personnage à multiples facettes avec son monde bien à lui. Je suis ignorante de moi-m’aime. Au moins j’ai un point de départ : je ne suis pas cela ! "Je" ne suis pas celle que je vois dans le miroir. "Je" ne suis pas celle que tu vois . "Je" ne suis pas celle que "je" imagine. "Je" ne suis pas celle que tu imagines…je peux continuer à l’infini…parce que Je Suis est indéfinissable comme chacun d’entre-vous.

Nous avons besoin de cultiver le courage pour aller à la rencontre de ces parties sombres, d’accueillir toutes les résistances qui barricadent le chemin du retour au "Soi".  

Concrètement ce qui m’a aidé à sortir de cet enfer émotionnel, c’est de prendre conscience que cela fait partie de la chimie de mon cerveau, du "package humanité". Pourquoi vouloir changer ce qui est puisque cette réalité n’est pas négociable ? Pourquoi continuer à lutter contre la nature humaine ? Viens alors le moment où "je" lâche prise. Le libre arbitre se limite à mon positionnement intérieur. Mon seul pouvoir est de re-agir à la place de réagir. La vie m’invite à voir là où j’ai encore de la rigidité, à voir mes limites personnelles.   

 

Nous avons dans notre néocortex des neurones miroirs. Ils ont pour rôle de copier tout ce qui nous entoure. L’enfance est là où je suis le plus perméable. Je répète les mots, les gestes, les situations de toutes les personnes vivant près de moi. Par amour j’en fais une vérité pour nourrir mon besoin d’appartenance. Tout ce que j’ai observé est déjà réalisé dans notre esprit.

 

Notre cortex préfrontal déchiffre au-delà du visible un nombre incalculable d’informations. Enfant nous n’avons pas la maturité pour prendre du recul. Nous sommes vite envahis par les émotions véhiculées par les médias, le cinéma…etc. Tout ça a un impact sur le cerveau qui ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire. Il y a trop d’excitation mentale parasite. Les enfants sont submergés et pour libérer les tensions ils hurlent, se roulent par terre, frappent, mordent. Ils réagissent à une agression physiologique qui s’active par le biais des hormones . Nous ne pouvons pas dissocier le contexte émotionnel d’une expérience sensorielle. L’insula est la zone du cerveau dans laquelle s’intègre l’information relative à ce qui se vit au niveau corporel. Elle siège dans notre système limbique. Les émotions de base colère, peur, dégoût, joie  et tristesse sont aussi associées à un processus de douleur transmis par l'amygdale  située dans le cerveau .

Parents d'enfants hyper-émotifs, il n’y a pas de remède miracle pour sortir de cette spirale infernale. Il existe plusieurs chemins, mais tout commence par votre manière de relationner avec vous-même. Vos enfants sont le reflet de ce que vous n’arrivez pas à vous dire par la conscience. Le plus dur est de ne pas nourrir la culpabilité. Vous faites de votre mieux. Il est tout aussi important de faire un travail sur vous que de créer un lien avec ce que vit votre enfant.

 

Parfois cela demande d’oser sortir son enfant d’un système normé, de trouver des alternatives pour revenir à l’essentiel. Dès lors que vous faites ce pas vers vous, la tension va retomber naturellement créant un nouveau dialogue.

 

 Souvent nous confondons empathie et sympathie. L’empathie est l’art de se relier à l’autre, de mesurer ce qu’il partage de son expérience. C'est une qualité de l’Être, de Présence. Elle ne transmet pas la souffrance. Dans la sympathie nous pouvons nous perdre et souffrir avec l’autre. Il y a une contagion émotionnelle en lien avec la physiologie du cerveau toujours associée aux neurones miroirs. Ça se passe dans le corps émotionnel, traditionnellement appelé corps astral. Ce contenant est comme un maillage plus moins distendu selon l’expression de notre énergie de manifestation (énergie masculine yang). Lorsque cette énergie n’est pas consolidée, nous laissons notre énergie féminine (yin) s’informer des pensées d'autrui. Enfant le pouvoir de volonté est trop faible ce qui les rend manipulables. 

 Au niveau énergétique les hypersensibles ont à consolider leur énergie masculine pour resserrer le maillage de leur corps astral. Vous l’aurez compris l’environnement est la première chose à modifier pour apporter un soutien rapide. Dans notre société nous n’apprenons pas aux enfants à penser par eux-mêmes. Nous faisons d’eux des suiveurs, même si derrière il y a l’intention de prendre soin. Si nous agissons depuis nos peurs cela équivaut à mentir. Même si ça part d’un élan protecteur les non-dits sont quoiqu’ils arrivent traduit par le cerveau. C'est repris par le mental.

Celui-ci à classé toutes les mémoires transpersonnelles, transgénérationnelles et bibliographiques. Il n'hésitera à les remettre au goût du jour. Nous voilà de nouveau en prise à des émotions qu'elles soient positives ou négatives. 

 

Bouger s’avère aussi essentiel afin de développer la proprioception, un sens comme l’ouïe, l’odorat, la vue, le goût et le toucher. Elle est la base même de notre 6ème sens, qui nous relie à notre réelle nature. Une proprioception non développée est au cœur de nombreuses difficultés, comme la perte de repères sensitifs et le débordement émotionnel.   

Quelles valeurs souhaitons-nous vivre, transmettre ?

Nous ne pouvons pas demander aux enfants de faire ce que nous-même avons du mal à incarner.

 

Faisons un pas les uns vers les autres en créant un espace de rencontre. Clarifions notre intention avant de rejoindre l’autre. Cette conjoncture se met en place au niveau du chakra sacré juste en dessous du nombril. Chacun reste en lui, visuellement c’est comme si nous étions chacun dans une bulle de savon. Lorsque nous souhaitons nous reliés alors nos bulles se joignent par un point. Nous ne nous perdons plus dans l’autre. Si vous parvenez à le faire pour vous-même alors vos neurones miroirs transmettront l’information à vos enfants.

 

Peut-être que mon expérience bouscule certaines idées reçues, ne faites pas vôtre toutes les étiquettes qui sont collées sur l’hypersensibilité .Vous êtes des êtres uniques la souffrance est réelle mais les symptômes sont différents. Toujours vérifier en revenant à l’intérieur, sinon vous nourrissez la contagion émotionnelle.  

 

Je mesure combien c’est difficile pour les parents, les enfants, l’entourage de vivre si fort ces émotions. Vous trouverez votre chemin soyez-en sûr. Dans un premier temps c’est un calvaire, dans un second temps ça demande de la persévérance puis derrière il y a le cadeau de se sentir vivant et relié. Je suis de tout cœur avec vous.  

 

Mireille

 

Si vous avez des questions vous pouvez me contacter par mail ou en MP par facebook. Tous les commentaires sont les bienvenus pour enrichir ce partage. Osez vous montrer tel que vous êtes!

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